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Assistantes maternelles : portrait et prospective de Pôle emploi

Les assistantes maternelles sont  peu nombreuses à rester dans un chômage de longue durée sans aucune activité
Publié le 10/01/2019
Plus âgées et moins diplômées que d’autres professionnels de l’action sociale, les assistantes maternelles ont aussi moins de possibilités de passerelles vers d’autres métiers. En forte augmentation pendant 20 ans, la profession ne cesse de reculer, selon une autre étude publiée par l’Acoss.

Près de 60 % des assistantes maternelles en exercice ont terminé leurs études depuis plus de 10 ans et ont moins de 50 ans, et 24 % ont au moins 50 ans, « soit un profil beaucoup plus âgé que celui de l’ensemble des métiers » selon l’étude sur les métiers de l’action sociale publiée le 20 décembre 2018 par Pôle emploi. Par ailleurs 29 % des professionnelles ne sont pas diplômées et 57 % disposent d’un diplôme du secondaire.

« Les mobilités professionnelles sont assez rares et se réalisent avant tout avec les autres métiers de services à la personne ou les agents d’entretien » relève le document, qui indique également qu’une « forte proportion » des professionnelles en demande d’emploi sont en activité réduite. Parmi elles, un tiers a plus de 50 ans. Celles qui recherchent un emploi sont par ailleurs « peu nombreuses à rester dans un chômage de longue durée sans aucune activité ».

Ces chiffres confirment l’impact potentiel de la refonte en cours du dispositif de l’activité réduite, demandée par le gouvernement aux partenaires sociaux, qui permet à de nombreuses professionnelles en demande d’emploi de percevoir une partie de leur allocation chômage – l’allocation de retour à l’emploi (ARE) – parallèlement à la reprise ou la poursuite d’une activité salariée réduite, et de reporter les droits non consommés dans le temps.

Les assistantes maternelles sont plus représentées dans l’emploi local dans la moitié nord de la France et « les difficultés de recrutement ressenties par les employeurs sont supérieures à la moyenne des métiers de l’action sociale » (51 % contre 44%). Plus largement, les employeurs du secteur de la petite enfance « anticipent un niveau élevé de difficultés de recrutement en 2018 (62%) ».

En vingt ans, le nombre d’assistantes maternelles et de gardes d’enfants a doublé, selon le document, qui recense 455 000 assistantes maternelles, gardes d’enfants et auxiliaires de puériculture (chiffres issus de l’Enquête Emploi années 2010-2016 de l’INSEE). Selon le document, le nombre d’assistantes maternelles devrait continuer à progresser d’ici 2022 (+1,0 % par an en moyenne) « pour répondre aux besoins encore insatisfaits de prise en charge des jeunes enfants ».

Toutefois, selon un document publié par la caisse nationale des Urssaf (Acoss) le 28 décembre, le nombre de professionnelles en activité a de nouveau diminué en 2017 (elles étaient 282 300 en 2017, soit un recul de 3,3 %, après 2,9 % en 2016 et 2,3 % en 2015).

► Pôle emploi, Les métiers de l’action sociale, Eclairages et synthèses, n°48, décembre 2018.

► Acosstat, Bilan, n°279, décembre 2018.