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Assistantes maternelles : le rapport 2022 de la Fepem souligne le défi de l’attractivité

Assistantes maternelles : le rapport 2022 de la Fepem souligne le défi de l’attractivité
Publié le 29/06/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Si la nouvelle convention collective unifie le secteur des salariés employeurs et de l’emploi à domicile, elle ne suffira pas endiguer les départs de la profession selon le syndicat patronal qui avance plusieurs pistes

Après une année 2020 marquée par des reculs historiques de la masse salariale en raison de la crise sanitaires, « la tendance sur les trois premiers trimestres 2021 montre une reprise progressive de l’activité sans toutefois atteindre les niveaux d’avant la crise » relève la Fepem dans ce rapport annuel de la branche du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile.

Mais l’activité des assistantes maternelles poursuit son recul depuis 2014, en raison de la baisse du nombre de naissances, des départs massifs à la retraite non remplacés, de situations de sous-activité, un reste-à-charge trop élevé pour certaines familles et « le soutien accru ces dernières années des pouvoirs publics en faveur des crèches au travers de divers plans nationaux s’est traduit par une baisse du recours à l’accueil individuel ».

Cumul emploi retraite

Parallèlement, la Fepem rappelle que l’essor des MAM se poursuit, tout en reposant « sur un équilibre fragile entre les revenus des professionnelles et les charges de fonctionnement structurellement plus élevées qu’au domicile ».

Le rapport montre que 6 % d’assistantes maternelles cumulent emploi et retraite, que 13 % d’entre elles en 2020 sont nées à l’étranger et que 88 % travaillent auprès d’au moins deux particuliers employeurs.

Le salaire horaire progresse de 1,1 % en 2020 pour s’établir à 3,6 € net en moyenne.
 

Départs en formation

Les départs en formation ont augmenté de 11 % en 2020 par rapport à 2019 pour l’ensemble des salariés du particulier employeur, majoritairement pour les assistantes maternelles (71% des départs en formation).

Pour la Fepem, l’année 2022 est celle de la « maturité » du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile avec l’entrée en vigueur de la nouvelle convention collective unique au 1er janvier 2022, « un acte fondateur et structurant ».
 

Plusieurs pistes

Mais cela suffira-t-il pour améliorer l’attractivité du secteur ? Assurément non. Pour Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fepem, il faut « développer de nouveaux métiers, de nouvelles compétences, que ce soit auprès des jeunes avec l’ouverture de l’apprentissage, auprès de celles et ceux qui souhaitent une deuxième partie de carrière à haute valeur humaine, ou encore auprès des personnes d’origine étrangère, d’ores et déjà très présentes dans notre secteur ».