Après une baisse des naissances historique en 2023, un recul moins marqué en 2024
Une baisse plus marquée en France en 2023 que dans les autres pays de l’Union européenne, qui concerne même les femmes de plus de 35 ans et celles situées en zones rurales : voici les derniers enseignements de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiés aujourd’hui.
Pour rappel, en 2023, 677 800 bébés sont nés en France contre 726 000 en 2022, soit une baisse de 6,6 % en un an. En dehors d’un rebond en 2021, les naissances reculent depuis 2010 : en 2023, la baisse des naissances atteint près de 20 % par rapport à 2010.
-2,7 % en 2024
« Sur les neuf premiers mois de 2024, la baisse des naissances se poursuit, mais à un rythme moindre qu’en 2023 : comparé aux neufs premiers mois de 2023, et en tenant compte du fait que 2024 est une année bissextile, le nombre de naissances diminue de 2,7 % » indique l’Insee. La baisse très marquée en juin 2024 (-7,9 % par rapport à juin 2023) s’atténue en septembre (-0,7 % par rapport à septembre 2023).
Entre 2019 et 2023, le nombre de naissances diminue de 12 % dans l’ensemble de l’Union européenne, dont -10 % en France.
Modes d’accueil
La chute historique des naissances en 2023 avait provoqué de nombreuses réactions politiques et associatives - on se souvient du « réarmement démographique » du président Emmanuel Macron - avec un débat centré sur la refonte du congé parental. Mais la baisse des naissances a également une incidence sur les modes d’accueil : qui dit moins de bébés dit moins d’enfants à accueillir. Certains chercheurs suggèrent également qu’une offre d’accueil structurée et bien développée a une incidence positive sur la fécondité.