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Accueil individuel : 44 % de départs d’ici 2030 selon la Fepem

Accueil individuel : 44 % de départs d’ici 2030 selon la Fepem
Publié le 23/03/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Dans un baromètre diffusé aujourd’hui, l’Observatoire des emplois de la famille examine les causes de l’érosion et évalue le nombre de professionnelles à recruter dans les huit prochaines années.

Si les trois premiers trimestres de 2021 montrent une reprise progressive de l’activité des assistantes maternelles après une année 2020 marquée par un recul sans précédent, cette reprise n’atteint pas les niveaux d’avant la crise sanitaire montre le baromètre de la Fepem.

Cumul de facteurs

L’érosion depuis 2014 du premier mode d’accueil français se poursuit donc, sous la combinaison cumulée de plusieurs facteurs mis en avant par la fédération :

→ La baisse de la natalité

→ Le vieillissement des assistantes maternelles qui partent massivement à la retraite sans renouvellement suffisant des jeunes générations

→ La sous-activité de certaines professionnelles

→ Le soutien accru des pouvoirs publics en faveur des crèches et au détriment de l’accueil individuel

→ Le reste à charge plus élevé pour la plupart des familles ayant recours à l’accueil individuel

Seul engouement à relever : la progression de 187 % du nombre de Maisons d’assistantes maternelles (MAM) entre 2014 (1212 MAM) et 2019 (3475 MAM).
 

Trouver 156 000 professionnelles

L’Observatoire de l’emploi à domicile estime à 125 870 le nombre de professionnelles qu’il faudra remplacer à l’horizon 2030 « pour maintenir une capacité d’accueil individuel des jeunes enfants identique à celle d’aujourd’hui ». Car les départs sont estimés à quatre assistantes maternelles sur dix sur la majorité des territoires d’ici 2030, avec 44 % d’assistantes maternelles actuellement en exercice qui seront en âge de partir à la retraite.

Au total, l’Observatoire estime à 156 000 le nombre de professionnelles, assistantes maternelles et gardes à domicile, à recruter d’ici 8 ans pour maintenir les niveaux d’accueil actuels.