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Accompagnement en santé : des pistes très floues pour l’accueil individuel

référent santé assistant maternel
Publié le 24/02/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
La Direction générale de la cohésion sociale a adressé aux partenaires de la concertation sur la réforme des modes d’accueil le projet portant sur l’accompagnement en santé, fraîchement accueilli par l’UFNAFAAM.

La montagne qui accouche d’une souris : voilà le sentiment de l’UFNAFAAM à la lecture du projet présenté aux partenaires à la suite des dernières journées de concertation autour de la réforme. « Nous sommes très déçus, les propositions sont très vagues, il n’y a rien de concret : la participation aux groupes de travail a duré des mois pour aboutir à cela ! Nous aurions peut-être mieux fait de ne pas venir » réagit Sandra Onyszko, porte-parole de l’UFNAFAAM.
 

Système universel

Le projet vise pourtant à créer rien de moins qu’un « système universel d’accompagnement en santé » des modes d'accueil des jeunes enfants. Le projet est déjà bien défini s’agissant des établissements d’accueil collectif ou familial : il propose d’instaurer la présence régulière d’un référent en santé et de nommer au sein de la structure ou du service un accompagnant en santé titulaire d’un diplôme d’infirmier ou de puériculture.
 

Le grand flou

Mais il est beaucoup plus flou concernant les assistantes maternelles pour lesquelles « l’éventail doit rester ouvert » et « les solutions doivent être conçues localement, selon les spécificités et les initiatives ».

Parmi les pistes envisagées :

► L’instauration de référents en santé rattachés aux Relais d’assistantes maternelles.

► L’instauration de référents en santé pour les MAM

► L’instauration d’un téléservice pour les assistantes maternelles et les gardes à domicile « pour répondre aux questions ».
 

Des expérimentations non définies

Des expérimentations, dont le périmètre n’est pas même défini, pourraient être lancées via des appels à projets et avec un accompagnement de la DGCS. Mais elles pourraient durer jusqu’à… cinq ans, avec un bilan en 2025.

Les différents pilotages proposés pour porter ces expérimentations ne sont pas davantage déterminés : il pourrait s’agir du Conseil départemental au titre de ses compétences de Protection maternelle et infantile (PMI), de la commune ou l’intercommunalité au titre des compétences Petite enfance, ses Agences régionales de santé ou encore des réseaux associatifs.
 

Espoirs déçus

«En clair, rien de concret n’a été réfléchi pendant toute la durée de la concertation et l’accompagnement en santé n’est pas pour demain : or il faut que les enfants accueillis chez les assistantes maternelles bénéficient du même accompagnement qu’en accueil collectif. Sinon, comment faire pour accueillir des enfants en situation de maladie chronique ou de handicap ? » interroge Sandra Onyszko.